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Août 2013 - Et le gagnant est : Canna 'Russian red' !

  • Par
  • Le Dim 25 août 2013

Et le gagnant est : Russian red !

 canna-russian-red-feuillage-aout-2012-640x480.jpg

Cette plante introduite par Ed Seyder (USA) a en effet reçu le prix AGM lors du concours Canna trials 2002 de Wisley (GB) sous l’égide de la prestigieuse RHS (Royal Horticultural society). Il s’agit d’une sélection de canna botanique (canna indica), et pour moi l’un des meilleurs cannas que j’ai eu l’occasion de cultiver, à ce jour.

‘Russian red’ fait partie de ces cannas que l’on appelle géants. La croissance est très rapide et sa stature en fin de saison, si les conditions de culture sont idéales, peut devenir impressionnante, oscillant entre deux et trois mètres !  C’est une plante idéale pour transformer le temps de la belle saison un coin du jardin en mini forêt tropicale. On peut donc l’associer sans faire de faute de goût aux musas, hedychiums, bambous, etc...


canna-russian-red-aout-2013-360x480.jpgCe canna a besoin de beaucoup de chaleur pour fleurir, mais le feuillage à lui seul reste néanmoins intéressant pour les régions à étés plus frais. Celui-ci est splendide (ne pas le planter à l’ombre pour obtenir ce résultat !). Les grandes feuilles tendres naissent pourpres puis tournent au vert olive en conservant une nervation rougeâtre du plus belle effet, surtout par transparence lorsque traversées par les rayons solaires. Dans la seconde partie de l’été, les vigoureuses tiges érigées émettent des inflorescences ornées de fleurs type ’orchidées’ d’une grande finesse, et d’un coloris orange à la fois lumineux et doux.

 Comme toutes les autres plantes du genre, et à l’instar des musas (bananier) ‘Russian red’ requiert un canna-russian-red-aout-2013-2-640x480.jpgemplacement abrité des vents violents, au soleil ou en lumière partielle (pour conserver le coloris pourpre du feuillage). A planter en sol riche mais drainant, et avec un arrosage régulier et conséquent en période de croissance. Je ne l’ai pas précisé, mais la plupart d’entre vous le savent déjà, il s’agit d’une plante vivace. C’est-à-dire que le feuillage ne résiste pas aux premières gelées, mais les rhizomes souterrains émettent de nouvelles tiges au printemps suivant. Je ne connais pas la résistance au froid des rhizomes en pleine terre, mais il serait judicieux de pailler la souche, voire de retirer quelques rhizomes pour les stocker hors-gel, dans les contrées aux hivers les plus rigoureux. Par précaution.

Ma souche provient de la pépinière fleurs du sud où vous pourrez vous la procurer. 

Juillet 2013 - Le papillon tueur de palmiers arrive en région Toulousaine !

  • Par
  • Le Dim 28 juil 2013

Le papillon tueur de palmiers arrive en région Toulousaine !

The castniid palm borer is coming in Toulouse area !

 

 

Ça y est, il est là et bien là ! Formellement identifié ces derniers jours sur plusieurs communes du Nord Toulousain, dont Bruguières et Saint Sauveur. ‘IL’ c’est le ravageur des palmiers.

Un simple papillon nommé paysandisia archon. Originaire d’Amérique latine, et introduit accidentellement au sud de L’Europe au milieu des années 90. Considéré officiellement depuis juillet 2000 comme un nuisible des palmiers dans lesquels la femelle pond, et dont les larves dévorent le cœur.paysandisia-archon-credit-photo-jardin-du-monde.jpg

L’infestation se propage vers le Nord, via le sud-ouest de la France et le long de la façade Atlantique, principalement au gré du commerce mal maitrisé de palmiers infestés, mais aussi localement grâce à la faculté du lépidoptère à voler (activité diurne) sur plusieurs kilomètres.

Les femelles pondent jusqu’à 140 œufs sur des lieux de pontes qui peuvent être différents et distants. Les œufs, de la taille et de la forme d’un grain de riz, sont simplement posés dans les fibres du palmier près de la couronne, le plus souvent à la base du pétiole.  Œufs éclos en une dizaine de jours, moment à partir duquel les larves n’ont de cesse que de pénétrer les tissus du palmier pour s’en nourrir. Résidence de 10 à 18 mois gîte et couvert inclus. Ce qui signifie que la larve a la capacité de passer l’hiver en léthargie dans le palmier, indépendamment des conditions météorologiques défavorables à l’extérieur. Pour faire simple, ne comptez pas sur les hivers sévères pour stopper la remontée vers le Nord du paysandisia ! En effet, de nombreux témoignages crédibles attestent de la résistance de la larve par des hivers de -10/-15°.

Le stade suivant est celui de la sortie de la larve qui constitue un cocon  à la base des palmes ou dans les fibres le long du stipe pour effectuer sa chrysalide et se métamorphoser (40 à 70j selon les températures).

Les adultes volent aux heures le plus chaudes du jour et ne vivent en moyenne que deux à trois semaines sans se nourrir (grâce à tout ce que la larve a emmagasiné en dévorant l’intérieur du palmier des mois durant) le temps de s’accoupler et de pondre à  nouveau…   et la boucle est bouclée.

Pour savoir si vos palmiers sont infestés, c’est facile :exsudation-gomme-sur-brahea-credit-photo-bertrand-londeix.jpg

Les symptômes sur les plantes atteintes sont une nanification des couronnes (que l’on peut facilement confondre avec les dégâts du froid) et dont les palmes (à la différence des dégâts dus au gel) sont perforées en ligne (Perforations en arc de cercle comme des rafales de mitraillettes) et s’ouvrent sans croissance du pétiole. La présence de sciure fraîche (brun clair si les déjections sont récentes et brun foncé si elles sont plus anciennes) le long du stipe est également un indice probant. Enfin certains palmiers font une réaction visible à ces intrusions en exsudant une sorte de gomme.

Et là, c’est drame, que faire ?? Vous verrez que les méthodes de luttes sont, aujourd’hui loin d’être probantes et ou accessibles, ou bien pire encore les deux !

La méthode des filets anti-grêle pour emmitoufler la couronne de palmes s’avère irréaliste pour les plantes matures de grande taille avec des couronnes de palmes qui ne le sont pas moins, et d’un goût esthétique plus que douteux.  Sans avenir, si ce n’est sur des plantes juvéniles et à titre très provisoire en attendant une solution plus satisfaisante.

sciure-galerie-paysandisia-credit-photo-jardin-du-monde.jpgLa lutte biologique (nématode, confusion sexuelle,…) n’a pas totalement fait preuve d’une grande efficacité. Elle s’avère couteuse (jusqu’à plus de 1000€ pour la saison pour un palmier !) et nécessite souvent un protocole strict et compliqué à mettre en œuvre.

 Les insecticides disponibles sur le marché sont inefficaces, à l’exception notable du Decis, qui n’est en revanche pas un ami de l’environnement…  Certains autres, réputés efficaces,  ne sont pas autorisés en France (Zolone DX,…), ou pas homologués pour cet usage, et peuvent provoquer des ‘dommages collatéraux’ non négligeables sur les sites traités, jardiniers inclus.   

La méthode dite de la glu, initiée et testée avec un relatif succès par les chercheurs de l’INRA, n’est malheureusement pas accessible pour le particulier du fait de la mécanisation lourde à utiliser pour l’application du produit peu fluide ( Biopalm).  Comptez entre 50 et 120€ par palmier pour la matière première (glu). Ce qui est déjà un budget si l’on a plusieurs palmiers dans son jardin. Mais là où l’opération s’avère totalement hors de portée pour le particulier, c’est que le produit n’est pas vendu seul, mais uniquement appliqué par le biais d’entreprises agrées par la société détentrice du produit. Où quand le business protectionniste, sous couvert de professionnalisme, prend le pas sur les impératifs phytosanitaires… Bref le papillon a encore de belles journées ensoleillées et de nombreuses heures de vol devant lui avant de craindre une éradication.

Reste à essayer la biodiversité, le chat chasseur, la pie en furie, ou la tapette à mouches...

 

Quelques liens intéressant sur le sujet : 

Carte des foyers d'infestations en France

Memento des moyens de lutte sur le forum fous de palmiers 

Synthèse des moyens de lutte /Fredon-Corse

Site annuaire des professionnels des traitements des palmiers

 

Crédit photos : 

Bertrand Londeix

Jardin du monde 

 

 

 

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