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Novembre 2013 - Fatsia Japonica, ou l'histoire d'une fugue vers le jardin.

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  • Le Ven 15 nov 2013

Fatsia Japonica, ou l'histoire d'une fugue vers le jardin. 

 

exotica-tolosa-fatsia-japonicaRares sont les plantes d’intérieur qui peuvent se targuer de passer à l’extérieur de la maison sans fâcheuses conséquences hivernales. Fatsia japonica fait partie de ces exceptions. Il appartient au genre fatsia qui ne compte que deux autres espèces, le fatsia oligocarpella et le fatsia polycarpa. Longtemps appelé Aralia (famille des Araliacées) le fatsia est un arbuste persistant au look tropical.

 Il est appelé  fatsi au Japon ce qui signifie huit en Japonais ancien (référence au nombre de lobes). Vous l’aurez deviné, il provient de l’empire du soleil levant comme le musa basjoo ou le cyca revoluta dont je vous parlerai dans de prochains buzz. Ce fatsia peut atteindre 2/3m, voire un peu plus. Ses tiges robustes et souvent peu ramifiées portent de larges feuilles brillantes au look très exotique. Il fleurit en automne en érigeant de grandes grappes globulaires de fleurs blanches, qui sont très mellifères et suivies de baies noires. N’y goutez pas, elles sont (parait-t-il) toxiques. Les oiseaux eux s’en nourrissent pourtant et disséminent parfois çà et là les graines qui peuvent se ressemer spontanément sans donner cependant à cette plante un caractère envahissant.fatsia-japonica-annelise

Le fatsia est une plante inratable même pour le jardinier novice. Ce qui ne doit pas pour autant en désintéresser les jardiniers plus avertis ! Les uns et les autres pourront sublimer le fatsia en lui apportant un support cultural idéal :

Dans le midi on préférera une exposition plutôt ombragée ou mi- ombragée, car le soleil de l’après-midi peut brûler partiellement son feuillage. J’en ai fait l’expérience en 2003. Il apprécie comme beaucoup de plantes les sols plutôt drainants voir légers, mais riches en matière organique, et par-dessus tout, des arrosages occasionnels en période chaude, car le fatsia supporte assez mal les sécheresses prolongées. C’est une plante qui se plaît à ravir dans les patios et autres cours intérieures.

fatshedera-x-lizei-annemiekeComme son look ne l’indique pas, cette plante est redoutablement résistante au froid, et l’on peut raisonnablement la planter dans tous les jardins de zone 8. Elle est prétendue réputée avoir résisté à -20° ! Ici à Exotica Tolosa  elle connait la neige tous les hivers depuis quelques années. Elle a enduré des pointes comprises entre -12 et -15° en février 2012 et son feuillage est devenu flasque et retombant mais il s’est redressé dès que les températures sont devenues à nouveau positives.fatsia-spider-web

Si votre plante commence à se dégarnir avec l’âge, pas de panique, n’hésitez pas à la rabattre à n’importe quelle hauteur, elle fera rapidement de nouvelles ramifications juste sous la coupe.  En renouvelant cette opération tous les deux ou trois ans, on obtient une plante trapue et bien ramifiée, différente de son port naturel.

Il existe quelques cultivars tous dignes d’intérêt :

‘Moseri’ arbore un port plus compact et un feuillage encore plus ample que le type et fortement lobé.  


Les formes panachées sont nombreuses et particulièrement décoratives :

‘variegata’ est la plus communément rencontrées avec des panachures crèmes irrégulières. ‘Annelise’ aux panachures parfois cubiques jaunâtres. ‘Spider web’ que j’ai au jardin et qui présente un feuillage spectaculaire éclaboussé de blanc pur, qui s’atténue sur les feuilles plus anciennes. Et enfin les beaucoup plus rares  ‘Murakumo nishiki’, ‘aureo variegata’, ‘golden handshake’, ‘snowflake’ ou ‘Tsumugi shibori’ que je n’ai personnellement jamais croisé autrement que sur le net.

Il existe aussi un hybride avec le lierre commun (Hedera hibernica) nommé × Fatshedera lizei, plante adaptée aux jardinets et aux patios du fait de sa petite stature.

C’est vraiment une valeur sûre que l’on peut facilement introduire dans nos jardins, sous la canopée de grands arbustes, aux pieds de bananiers ou des cannas géants. Il fera son petit effet sur le visiteur, même s’il est distrait je vous le garantis.

 

Crédit photos :  

 

 Fatsia japonica 'Annelise', Anthony                                                                           

 Fatshedera X Lizei 'Annemieke', Frédéric Julien 

 

 

Septembre 2013 - Un saule dans le désert ? Chilopsis linearis.

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  • Le Dim 22 sept 2013

Un saule dans le désert ? Chilopsis linearis. 

Encore un arbuste méconnu et trop peu diffusé. Mais pourquoi ?

 chilopsis-linearis-ensemble-2008.jpgJ’avais déjà, en son temps, rédigé une petite fiche plantes pour le compte du site gardenbreizh pour vanter les qualités de ce ‘saule du désert’. Et bien j’en remets une couche aujourd’hui ! Si vous avez la chance de trouver cette plante, usez et abusez-en (curieuse liaison). Sinon allez faire régulièrement un saut sur notre page ‘plantes disponibles’. Je proposerai des graines en fin d’automne dans cette rubrique.

On trouve plus facilement en jardineries son hybride avec le Catalpa, nommé X chitalpa tashkentensis (à vos souhaits…).

De saule il n’a en fait que le nom, car il n’appartient en rien au genre Salix, mais son feuillage le rappelle. Peut-être l’origine de son nom vernaculaire ? Il partage cependant avec ce dernier un amour presque immodéré pour l’eau, à condition que le sol soit bien drainant.

Pour cette raison, on le trouve souvent dans le lit de rivières asséchées, ou dans des zones inondables. In-situ (Californie, Arizona, Nouveau-Mexique, et sud-ouest du Texas), la plante est souvent rabougrie et frêle au port dégingandé et sauvageon.

En culture, il devient, dans des conditions qui lui sont plus favorables, et avec quelques tailles, un bel arbuste dense, voir un petit arbre.  C’est un caduc qui démarre un peu tardivement lorsque le sol se réchauffe vraiment, et quand les nuits deviennent moins fraiches. Le feuillage vert tendre est gracieux, et a (selon moi) une légère odeur de Canna…bis (ou est-ce la fleur ?).

Son intérêt principal étant sa spectaculaire et très longue floraison  quasiment ininterrompue toute la belle saison. Floraison portée en grappes de ravissantes petites fleurs comme des orchidées en bout de tiges. Selon les sujets le coloris va de blanc à pourpre en passant par toutes les nuances de rose-violet.   Des cultivars ont ainsi été sélectionnés, isolés et multipliés végétativement :

‘White storm’ aux fleurs blanches, ‘Lucretia hamilton’ aux larges fleurs roses, ‘Regal’ aux roses intense, ‘Warren jones’, ‘Bubba’, ‘Mesquite valley pink’ et ‘Barranca’ (celui que nous avons à Exotica Tolosa) aux fleurs roses intense veinées de pourpre, ou bien encore ‘AZT desert amethyst’ à la floraison violette.chilopsis-linearis-sept-2013-800x600.jpg

Les fleurs attirent en grand nombre, dans un vrombissant vacarme, toutes sortes d’insectes volants plus ou moins identifiés qui viennent butiner la bête. Malgré cette activité intense, la pollinisation est faible dans notre jardin, pour une raison que j’ignore, et notre Chilopsis est moins enclin à produire des graines que des fleurs. Les petites graines noires est plates enveloppées dans une sorte de coton sont protégées à l’intérieur d’une gousse pendante caractéristique des Bignoniacées.

Le semis est facile et il donne une variabilité de plantes toute à fait étonnante, tant par le port, que par le feuillage (parfois large parfois très fin), ou la couleur et l’intensité de la fleur.

C’est donc une plante qui se satisfait de tous types de sols drainants, amatrice de plein soleil, et plutôt soiffarde, même si elle résiste parfaitement à la sécheresse, une fois établie. La croissance a été longue les premières années, mais la plante est devenue par la suite très vigoureuse.

Oui alors je sais vous vous posez tous la question : ‘Mais est-ce que c’est rustique ?’ : Eh bien oui ! Notre Chilopsis a enduré des froids vifs (-12/-15°) et prolongés, sans aucune incidence. Dès les premières gelées le feuillage, encore vert souvent, se crispe, brunit et tombe rapidement pour laisser apparaitre une ramure sans intérêt que l’on oublie jusqu’au printemps suivant. A planter donc, même dans les petits jardins, au cœur du lieu de vie estival. Si vous n’adoptez pas ce saule du désert je ne peux plus rien faire pour vous…

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