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Hiver 2012/13 : Histoire d'ô - mars 2013

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  • Le Jeu 28 mars 2013

HIVER 2012/2013 : HISTOIRE D’EAU

En cette fin de mois de mars, il est temps de tirer un bilan de l’hiver passé.hiver-2012-13-800x600.jpg

Après un été indien interminable, et c’est tant mieux, l’hiver a fini par arriver par la petite porte, en catimini, presque non officiellement…  On ne l’aurait d’ailleurs à peine remarqué, s’il n’avait pas décidé lui aussi de s’installer pour un temps.

Et quel temps ? Un vrai temps de chien, de canard ou de grenouilles diront les plus anciens, amis des bêtes. Certes le mercure n’est pas descendu sous les -5° (sous abris), mais l’humidité permanente, et la bise venue de Moscou ou de Scandinavie, je n’en sais rien, a contribué à un ressenti glacial.

yuccas-13-mars-2013-450x600.jpgLe sol d’Exotica Tolosa étant hydromorphe (imperméable) en sous-couche, l’eau a fini par remonter et stagner au milieu des palmiers, et autres agaves, pendant des jours entiers, entre deux averses de pluie ou de neige.

Finalement plus facile de se protéger des froids secs et intenses, que de l’humidité latente… J’ai donc l’immense douleur de vous annoncer le décès par noyade de certains d’entre nous :  astrophytum senile aureum, sedum spathulifolium, opuntia phaeacantha linz, fortunella margarita, thelocactus bicolor, gymnocalycium damsii, cylindropuntia prolifera, etc… Paix à leur âme.

D’autres s’en sont heureusement mieux sortis, parfois non sans nous honorer de quelques tâches, nécroses ou pourritures, qu’il est sain et de bon ton de ‘fixer’ par la pulvérisation de fongicide dès que le temps le permettra.agave-ovatifolia-hiver-2012-13-800x592.jpg

Les hivers se suivent donc sans forcément se ressembler, mais sous leurs visages divers et variés ils ont finalement tous le même dessein, mettre à l’épreuve l’opiniâtreté du jardinier Métropolitain, et briser son enthousiasme débordant.

Et bien je vous le dis messieurs les hivers, inutile de vous acharner, vous perdez votre temps, je ne lâcherai rien : l’exotisme survivra à Toulouse !

Janv/ fév 2013 - Euphorbe myrsinite, exotique ou pas ?

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  • Le Dim 17 fév 2013

Euphorbe myrsinite, exotique ou pas ?dsc05397.jpg

Appelée aussi Euphorbe de Corse, cette petite vivace a en tout cas tout pour plaire. En premier lieu son port en coussin de tiges prostrées (pas plus de 25 cm) au feuillage persistant glauque. Cette persistance implique que la plante présente un intérêt de feuillage toute l’année, y compris, et à fortiori, en janvier et en février. Ce feuillage est en fait charnu, m’amenant souvent à classer cette euphorbe parmi les petites succulentes à l’instar des sedums, et autres echeverias. Ses feuilles pointues sont disposées en spirale autour des tiges rampantes donnant à la plante une architecture très animale, telle des queues de reptiles préhistoriques rayonnant au sol  autour de la souche centrale… Assez exotique pour cette vivace Corse somme toute assez commune pourtant.

euphorbia-myrsinite-2-mars-2012.jpgEnsuite, sa floraison printanière en cyathes (fleurs caractéristiques des euphorbes en demi-coupelles) de couleur jaune vert chartreuse à vert acidulé.

Elle se plaît en plein soleil et en  sols pauvres et drainants. Ces conditions sont impératives pour que cette euphorbe conserve ses attraits ; sans quoi elle serait étiolée, avec des tiges chétives plus ou moins dénudées et fleurissant mal. Elle trouvera donc rapidement sa place parmi les plantes grasses et succulentes sur lits de graviers, ou en association avec des stipa tenuifolia dont la légèreté aérienne de cette dernière contrastera à merveille avec la rigidité graphique de notre euphorbe.

Enfin comme beaucoup de vivaces elle gagne à être taillée plus ou moins sévèrement, si possible en fin de floraison (sauf si l’on veut profiter des nombreux semis spontanés) afin de se régénérer et de ramifier.euphorbia-myrsinite-dec-2012.jpg

Seule précaution avant de l’adopter, porter des gants quand on la manipule. Sachez que sa sève (latex blanc) qui apparait à la cassure des tiges ou des feuilles est irritante sur la peau et peut provoquer de désagréables démangeaisons sur le jardinier téméraire.

Concernant sa rusticité, ce charmant couvre-sol s'avère sans failles puisque totalement intact après trois semaines sous la neige avec des minimas de l'ordre de -15°.

Alors exotique ? Sûrement pas par ses origines mais résolument par son aspect. A planter sans modération. 

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