Buzz du mois
Aout 2012... Chaud devant !Caliente aura été ce mois d'août 2012. Et grand bien en fasse au jardin qui tel Osiris renaît des ses cendres après l'hiver apocalyptique que nous avons subi en midi-Toulousain. Côté palmiers, Brahea armata survit tant bien que mal mais son pronostic vital reste engagé en l'absence d'émergence d'une lance. Butia capitata et Jubaea chilensis sont finalement reparti tardivement et timidement, et devront (exceptionnellement) être protégés à l'approche de la 'maudite saison'. Brahea aculeata, chamaerops humilis, cerifera, et vulcano, sont tirés d'affaire. A suivre...Cet affolement du mercure, qui a flirté presque tous les jours avec les 40° à l'ombre, a bien sûr laissé de marbre les succulentes de tous piquants : Agaves, opuntias, et autres se sont délectés de voir les bananiers ou autres tetrapanax piquer du nez tous les soirs, en dépit des nombreux et copieux compléments hydriques. C'est toute la difficulté d'avoir un jardin composé de plantes ayant des besoins culturaux un peu différents !Cette saison, quelques nouveautés sont venues enrichir Exotica Tolosa.
Roulement de tambour..... eeeeeeeeeeeeeeet standing ovation pour Bignonia atrosanguinea et Canna 'Russian red', entre-autres !
La première est une charmante liane, pour le moment herbacé, qui a pris l'intelligente initiative de pouvoir s'accrocher seule à (presque) n'importe quel support grâce à ses petites vrilles foliaires qui viennent s'imiscer dans la moindre et minuscule anfractuosité de son hôte. Il me semble que sa végétation a quelque chose de presque animal. Quelques petites fleurs tubulaires caractéristiques des bignoniacées sont apparues à l'aisselle des feuilles, hésitant entre rouge et orangé. Cette grimpante à l'aspect très exotique serait remontante (refleurit régulièrement pendant toute la belle saison), contrairement à sa cousine 'capreolata', qui elle possède en contrepartie un léger parfum de moka, absent chez l'atrosanguinea.
Le second est un vigoureux canna au feuillage tout à fait magnifique naissant chocolat, devenant progressivement vert-olive à nervures pourpre offrant à l'oeil du jardinier un contraste particulièrement réussi. Sa floraison est proche des cannas botaniques, comme des oiseaux de feu perchés
sur de longues tiges rougeoyantes. ça tombe bien, je ne suis personnellement pas un grand fan des cannas horticoles à fleurs charnues que l'on rencontre avec une banalité déconcertante sur le moindre rond-point aux couleurs criardes et bigarrées à la belle saison.
Souhaitons longue vie à ces newbies. Pour ma part, je vous retrouve courant septembre pour un nouveau billet, dont j'espère qu'il sera doux, pour vous parler de...Bougainvillée specto-glabra ?
Senna corymbosa ? ... patience. Bonne rentrée à toutes et à tous, et n'oubliez pas que pour faire un jardin exotique, il faut toujours conserver l'esprit des vacances dans un coin de la tête !
Franck