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Mars- avril 2015 - Agave megalacantha, je suis une légende.

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  • Le Sam 18 avr 2015

Mars, avril 2015 -  JE SUIS UNE LEGENDE : AGAVE MEGALACANTHA

Rares sont les plantes qui ont autant alimenté les forums de passionnés, au point, peut-être, de se hisser au rang de mythe. C’est le cas de cet agave, qui vaut bien un buzz  ce mois-ci.

Laissez-moi  donc-vous conter cette saga :Megalacantha (crédit photo Thomas Boeuf)

Il était une fois un charmant village Allemand à une encablure de la frontière Belge. Dans cette petite bourgade nommée Rengsdorf prospérait, contre toute attente, un jardin exotique. Dès 1974, un agave de ce jardinet retenait toute l’attention des visiteurs qui passaient par là. On ne savait, semble-t-il pas grand-chose sur l’origine de cette plante et elle fût identifiée, à tort, sous le nom d’Agave Megalacantha, nom qu’elle porte toujours à tort aujourd’hui.

Les plus jeunes lecteurs du buzz  auront sans doute du mal à s’imaginer qu’il n’y avait en ces temps reculés, ni internet, ni forums, ni réseaux sociaux. Difficile dans ces conditions d’identifier une plante, de partager des informations et encore moins de croiser celles-ci.

Megalacantha spination (Crédit photo Thomas Boeuf)Megalacantha est en fait synonyme d’Agave inaequidens ssp. Inaequidens ou d’Agave guadalajarana. Cet Agave n’est de toute évidence ni  l’un ni l’autre, sans quoi il n’aurait sans doute pas traversé un seul hiver en pleine terre dans un jardin outre-Rhin. Car oui, j’ai oublié de vous le dire mais cet Agave a été rapporté avoir résisté à -20° ! Nos amis jardiniers Allemands le disent le mieux adapté aux hivers Germaniques à la fois froids et humides.  S’agit-il d’une espèce à part entière ou d’un hybride, rien n’est moins sûr. On ne lui connait en tout cas pas d’habitat naturel et la souche de Jürgen Eisel  en Allemagne est l’unique source de ce produit, sous forme de rejets, distribués progressivement depuis cette plante mère. Pour ma part, j’ai choisi de nommer cet agave sp. Jürgen Eisel.  Cela fait donc 40 ans que l’énigme sur l’origine et sur l’identité de cet agave perdure, et contribue de fait à alimenter sa légende.  

J’ai la chance de posséder depuis quelques temps ce Graal que j’ai planté récemment au jardin. Au stade juvénile Il ressemble à un agave du groupe Parryii. D’après  les expériences de culture en Allemagne il faut planter cet agave en plein soleil d’une part pour obtenir une belle coloration bleutée, d’autre part pour avoir un rythme de croissance correct. C’est un agave qui conserve un port compact et des dimensions raisonnables même après de nombreuses années. Cet agave est réputé rejeter en abondance dès les plus jeunes années parfois assez loin de la plante mère. Et c’est assez heureux compte tenu qu’il n’y a pas de semences sur le marché… enfin et surtout il s’avère être d’une beauté renversante à maturité. Jugez-en plutôt en cliquant ici. 

Merci à mon ami Thomas Boeuf pour sa contribution photographique !

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