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Sept-oct 2015 - De jardins en jardins... première partie.

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  • Le Dim 29 nov 2015

SEPT- OCT 2015 - DE JARDINS EN JARDINS … 1ère partie

Cet automne aura été, météorologiquement parlant, propice à quelques visites de jardins extraordinaires de la région, et même au-delà… voici la première partie. 

Cactuseraie Montolieu serreEn compagnie de quelques amoureux de plantes exotiques, nous avons tout d’abord rendu visite à monsieur Rouger , créateur atypique de la cactuseraie de Montolieu, à deux pas de la cité médiévale de Carcassonne. Ce jardin qui comme son nom l’indique est essentiellement planté de cactus et succulentes est intéressant à plus d’un titre :Cactuseraie Montolieu serre 2

- Tout d’abord sa situation géographique permet de s’y rendre rapidement depuis Toulouse, de s’y arrêter pour se dirriger ensuite vers la grande bleue,  ou bien de l’inclure dans un ‘package’ de visites culturelles locales (de la cité médiévale aux vins du Minervois en passant par les châteaux cathares, il y a l’embarras du choix.)

- Ensuite par son climat intermédiaire très contrasté à mi-chemin entre le climat océanique dégradé et le climat méditerranéen, qui permet quelques extravagances jardinières tout en restant humble et pragmatique dans le choix des espèces car nous ne sommes pas sur la Costa brava ! donnant de fait un bon aperçu de ce que l’on peut raisonnablement essayer en région Toulousaine.

- Enfin de par sa conception naturelle et son intégration à l’environnement local. On remarque par exemple que quelques agaves lophanta ou quelques opuntia liguiformis se sont naturalisés au milieu d’essences spontanées (thym, romarin, menthe sauvage, sous les chênes).  

Ce jardin qui s’étend tout de même sur plus d’un hectare et sur deux niveaux nécessite une à deux heures que l’on peut consacrer à la visite libre ou à la visite guidée. La partie basse englobe la grande serre de production et de vente. L’entrée y est libre.  Elle englobe aussi la partie basse du jardin en plein air. Visite payante (4 euros) pour les parties extérieures.  Les massifs superbement aménagés sont un enchainement d’agaves, d’opuntias, de yuccas, et autres plantes grasses, plus ou moins rustiques et plus ou moins rares.

Cactuseraie Montolieu partie basseCactuseraie Montolieu partie haute

Le petit chemin à travers bois conduit à la partie supérieure où la cactuseraie a pris s’est installée en lieu et place d’anciennes vignes sur une pente exposées au sud-ouest si je me souviens bien.  Cette section du jardin, même si elle comptabilise moins d’essences, est particulièrement attractive par son aspect sauvage, brut, authentique,  où on a parfois l’impression d’être quelque part au nouveau Mexique. Les massifs d’oponces couvrent parfois plusieurs dizaines de mètres carrés, les agaves, de tailles vénérables fleurissent (et meurent…) régulièrement laissant derrières eux les architecturales et spectaculaires hampes florales séchées.

 

Sur la route du retour vers la ville rose nous avons fait une  brève halte en Lauragais chez Thibault D (association des fous de palmiers), qui nous a régalés avec le décor exotique de ses abords de piscine (belle cépée de washingtonia notamment).

Jardin de tib 31 vueJardin de tib 31 butia eriospatha

 Nous sommes tous tombés sous le charme de son butia Eriospatha . Palmier à feuille pennées, aux pinnules particulièrement fines, et au bord arqué, retombant et singulièrement gracieux, comparativement à son proche cousin le classique butia odorata (anciennement connu sous le nom de butia capitata). Ce palmier, l’eriospatha, serait, d’après nos retours d’expériences de la dernière vague de froid, le représentant du groupe butia ayant le mieux résisté au froid. Ce qui vous en conviendrez chers lecteurs, et lectrices, ne gâte rien.

Mars- avril 2015 - Agave megalacantha, je suis une légende.

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  • Le Sam 18 avr 2015

Mars, avril 2015 -  JE SUIS UNE LEGENDE : AGAVE MEGALACANTHA

Rares sont les plantes qui ont autant alimenté les forums de passionnés, au point, peut-être, de se hisser au rang de mythe. C’est le cas de cet agave, qui vaut bien un buzz  ce mois-ci.

Laissez-moi  donc-vous conter cette saga :Megalacantha (crédit photo Thomas Boeuf)

Il était une fois un charmant village Allemand à une encablure de la frontière Belge. Dans cette petite bourgade nommée Rengsdorf prospérait, contre toute attente, un jardin exotique. Dès 1974, un agave de ce jardinet retenait toute l’attention des visiteurs qui passaient par là. On ne savait, semble-t-il pas grand-chose sur l’origine de cette plante et elle fût identifiée, à tort, sous le nom d’Agave Megalacantha, nom qu’elle porte toujours à tort aujourd’hui.

Les plus jeunes lecteurs du buzz  auront sans doute du mal à s’imaginer qu’il n’y avait en ces temps reculés, ni internet, ni forums, ni réseaux sociaux. Difficile dans ces conditions d’identifier une plante, de partager des informations et encore moins de croiser celles-ci.

Megalacantha spination (Crédit photo Thomas Boeuf)Megalacantha est en fait synonyme d’Agave inaequidens ssp. Inaequidens ou d’Agave guadalajarana. Cet Agave n’est de toute évidence ni  l’un ni l’autre, sans quoi il n’aurait sans doute pas traversé un seul hiver en pleine terre dans un jardin outre-Rhin. Car oui, j’ai oublié de vous le dire mais cet Agave a été rapporté avoir résisté à -20° ! Nos amis jardiniers Allemands le disent le mieux adapté aux hivers Germaniques à la fois froids et humides.  S’agit-il d’une espèce à part entière ou d’un hybride, rien n’est moins sûr. On ne lui connait en tout cas pas d’habitat naturel et la souche de Jürgen Eisel  en Allemagne est l’unique source de ce produit, sous forme de rejets, distribués progressivement depuis cette plante mère. Pour ma part, j’ai choisi de nommer cet agave sp. Jürgen Eisel.  Cela fait donc 40 ans que l’énigme sur l’origine et sur l’identité de cet agave perdure, et contribue de fait à alimenter sa légende.  

J’ai la chance de posséder depuis quelques temps ce Graal que j’ai planté récemment au jardin. Au stade juvénile Il ressemble à un agave du groupe Parryii. D’après  les expériences de culture en Allemagne il faut planter cet agave en plein soleil d’une part pour obtenir une belle coloration bleutée, d’autre part pour avoir un rythme de croissance correct. C’est un agave qui conserve un port compact et des dimensions raisonnables même après de nombreuses années. Cet agave est réputé rejeter en abondance dès les plus jeunes années parfois assez loin de la plante mère. Et c’est assez heureux compte tenu qu’il n’y a pas de semences sur le marché… enfin et surtout il s’avère être d’une beauté renversante à maturité. Jugez-en plutôt en cliquant ici. 

Merci à mon ami Thomas Boeuf pour sa contribution photographique !

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